On pourrait se demander pourquoi, mais ce n'est plus vraiment l'envie qui me pousse à faire ça. Biensûr tout va bien ou du moins on en donne l'apparence, question d'habitude, écouter et ne parler que pour donner des apparences ou de l'utile. On se réfugie comme on peut dans les solutions les plus simples, mais là sont les choses, le sommeil ne vient que parce que l'on est extrêmement fatigué, quand le corps ne suit plus la tête déjà surchargée d'on ne sait quoi. Car oui, les choses en sont là, on en oublie pourquoi on ne dort plus, on se contente chaque soir, chaque nuits des mêmes choses, une vague illumination de la pièce à la lueur d'un écran, une musique douce peut-être malvenue, le regard tourné vers le ciel à la recherche d'étoiles que l'on ne connait déjà que trop, même cachée derrière des nuages qui semblent pourtant si bien illustrer la situation, on y devine une occupation qui nous tiendra occuper toute la nuit durant car on pense déjà trop, il ne faudrait pas y rajouter, abrutissons-nous. Ecouter la musique beaucoup trop fort, ça comprime la tête et ça fait du bien, fuir...
"Si tu étais aveugle ou sourd, tu ne serais pas heureux" un de ces autres préceptes qu'on m'apprend depuis que je suis petit, mais au final pourquoi ne pas envier ces "infirmes" qui ne sont pas obliger chaque jour de supporter la parole et les regards malsains des gens, chaque jours nous enfonçant un peu plus dans la normalité... Non il ne faut pas, sourd et l'on perd la magie de la musique, aveugle et l'on perd celle des étoiles, à quoi rime un monde sans étoiles ni musique, rien ne les vaux, même au prix du reste... Ce n'est qu'un rêve tout éveillé, quand on ne dort pas, ce n'est pas un monde à l'intérieur qui se crée mais celui à l'extérieur qui se change, perte de conscience de la réalité, c'est ce qu'on peut vous diagnostiquer... "Folie" c'est le mot simple qu'on peut mettre dessus, quoi de plus vrai, il n'y a de fous pour les fous se croyants censés que les censés eux-mêmes, pourquoi ne pas être fou alors ? Peut m'importe au final ce que je parais je peux m'en contenter, pas de mal que je peux faire en conséquence, arme à double tranchant, dégâts collatéraux, appelez ça comme vous voudrez. Mettez à exécutions vos paroles et je n'aurais rien à craindre, où ne le faite pas si vous avez once de pitié pour ces - non ce - fou(s).
Tout s'y mélange, voilà que les "eux" sont "nous" et les "je" sont "ils", plus de définition, on s'y perd, dans cette masse informe, pas contre la société ou quoi, non, pas de faux-rebelle comme dirait l'autre, juste une perte de la réalité, après tout pas si insensé cette perte de réalité, parce qu'à force, de petit jeu de sous-entendu, de mal entendu à croire que je puisse tout comprendre, comme si j'étais dans votre tête à décrypter chaque mot chaque phrase, en comprendre le sens caché et me tourmenter le soir un peu plus pour me dire simplement que "Dans le fond, je me fais des films"... Mais non, plus rien d'acceptable au final, il y a des limites à tout, je ne dors plus, mon corps s'effondre d'épuisement de nuits trop courtes, hurle à mon esprit en surchauffe de tout arrêter et mon coeur bat, bat, bat de plus en plus fort jusqu'au jour, qui viendra ... où l'un tombera, arrêtant l'autre, stoppant le dernier définitivement...
Récit court et spontané d'un simple esprit en manque de sommeil, atteint de folie, atteint de rien au final que d'un manque d'envie de faire partie de cette "Réalité", à quoi bon rêver si l'on doit se réveiller ? Les rêves sont fait pour être rêvés et jamais réaliser, je rêve de voler, au dessus de la musique, des nuages, des étoiles, de voir le bout du monde... Mais certains rêves prennent fin, pour enfin se réaliser, et c'est là que le monde devient le mien.